Carnet de la Bolivie

Pour consulter les albums photos complets avec une meilleure définition, les adresses sont les suivantes:

  • Album de l'altiplano bolivien
  • Album de notre excursion en Amazonie
  • Album de Potosi à Titicaca (en passant par La Paz et le Pico Austria)
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    Carnet de Manu

    Ecrit du 8 au 10 mars 2018, environ neuf mois après notre passage en Bolivie

    Nous sommes restés un certain temps, à Salta, dans l'attente de nouvelles de l'état d'enneigement du col nous permettant de continuer notre route vers le Chili. Notre intention de départ était, puisque nous nous trouvions à proximité du point triple Argentine/Chili/Bolivie, de profiter de cette situation pour visiter les hauts-plateaux andins dans chacun de ces pays. San Pedro, le désert d'Atacama et leurs environs (au Chili) faisaient donc partie de l'itinéraire prévu. Cependant, la neige a bloqué le col principal de manière continue pendant tout le temps de notre présence dans la zone, rendant cette option impossible à mettre en pratique. Parallèlement, notre motivation pour le nord du Chili a un peu décru, à mesure que nous apprenions que la zone était réputée beaucoup plus touristique que la Puna argentine, mais pour autant pas forcément aussi spectaculaire que l'altiplano bolivien.

    C'est donc sans regrets que nous nous sommes dirigés directement à partir de Salta vers la frontière bolivienne, frontière prenant la forme d'une sorte de no man's land entre deux gares routières, que nous avons franchi de nuit, par un froid glacial, un peu au hasard, et sans bien savoir ce qui nous attendait dans ce nouveau pays, que j'avais pourtant avec confiance installé au centre de notre parcours en Amérique du Sud lors de la fixation de l'itinéraire, convaincu par mes lectures qu'il s'agissait d'une sorte de résumé du continent dans ce qu'il avait de plus authentique, pour autant que ce terme ait encore un sens...

    La grande majorité des routards évoluant dans cette région enchaînent les passages à Tupiza, Potosi et Sucre, dans un ordre qui peut varier. Nous concernant, nous n'avions plus trop de problèmes avec l'altitude du fait de notre excursion dans la Puna argentine, et donc nous n'avons pas été contraints de commencer par Sucre, qui se trouve à une altitude nettement plus modeste, mais plus éloignée de la frontière. Il restait donc la possibilité d'aller de Tupiza à Potosi ou l'inverse, et nous avons choisi la première option du fait que Tupiza était réputée plus intéressante comme base de départ vers les très fameux Salar d'Uyuni et Sud Lipez. Nous ne pouvons pas vraiment confirmer le bien-fondé de ce choix, puisque nous n'aurons au final pas les moyens de comparer les deux options, mais nous pouvons tout de même dire que la recherche d'une agence locale organisant des expéditions en 4x4 dans les hauts-plateaux n'est pas absolument évidente à Tupiza: sur place, il existe deux ou trois agences qui dominent le marché, mais tirent les prix vers le bas en proposant des formules standard et des regroupements un peu forcés dans des véhicules aux capacités limitées. Parfois paraît-il, certains départs sont annulés du jour au lendemain faute de clients, malgré les promesses faites lors de la signature et les acomptes versés. L'autre option consiste à trouver des routards sympathiques avec lesquels monter un groupe homogène aux attentes comparables, mais même dans ce cas, et sauf négociation longue et bien informée, on se trouvera probablement amenés à signer pour un circuit standard avec peu de possibilités de personnalisation: triste réalité désormais universelle de la normalisation de l'industrie touristique. La situation est-elle différente à Potosi, où les agences sont plus nombreuses? Ce qui est sûr, c'est qu'il y a davantage de choix. Mais de là à dire que cette abondance se traduit nécessairement par une offre de meilleure qualité au final, ce n'est sans doute le cas que si la recherche d'une agence s'accompagne d'un projet bien déterminé et d'une bonne capacité à négocier.

    Peut-être fatigués par nos aventures argentines ayant failli mal tourner, nous n'avons sans doute pas su profiter suffisamment de Tupiza même. Certes, la vie y est rude, les rues sales et froides, les habitants peu causants. Mais les environs sont probablement propices à quelques belles ballades dans les montagnes, permettant de quitter l'ombre de la vallée, que nous avons ignorées. Bon, on se trouve déjà à près de 3000 mètres d'altitude, et les bâtiments ne sont en général pas chauffés: cela ne donne pas non plus envie de s'éterniser. Aussitôt arrivés, aussitôt organisés (réparation de crocs à la zapateria locale, achat de plantes à infuser locales contre le mal d'altitude, regroupement avec nos trois Alsaciens de Salta pour l'affrêtement d'un véhicule), aussitôt partis, Tupiza ne nous aura pas retenus bien longtemps.

    La grande affaire du sud bolivien, c'est évidemment le salar d'Uyuni et la boucle dans le sud Lipez. Une fois qu'on est sur place, il convient de partir rapidement, notamment à cause du froid, donc on n'a pas tellement de possibilités de s'ajuster par rapport aux conditions météorologiques. Et s'ajuster, à quoi bon, d'ailleurs, puisqu'il règne continument un froid glacial dans cette zone à plus ou moins 4000 mètres d'altitude balayée par les vents? Eh bien, pour ce qui nous concerne, cela aurait tout de même pu avoir un impact (mais nous ne l'avons réalisé qu'une fois sur place) du fait que ce n'est pas tant le froid que la neige qui a décidé de se mettre en travers de notre chemin. Il existe sans doute un lien avec le blocage des cols vers le Chili, et peut-être un autre lien avec le dérèglement climatique général de la planète et le phénomène El Niño (qui a atteint un sommet historique l'été précédent notre passage). En effet, la température des hauts-plateaux est en général à peu près constante, mais le climat local est aussi marqué par une faible pluviométrie générale (il s'agit d'un désert). Or, du fait de certaines modifications des courants marins dans l'Océan Pacifique, l'automne austral 2017 (mai-juin) a été marqué par des chutes de neige inhabituelles sur l'ensemble de la région, et c'est ce phénomène qui a bloqué de nombreux cols, mais aussi de nombreuses pistes des hauts-plateaux, pendant plusieurs semaines. Ces conditions climatiques imprévues ont d'ailleurs donné lieu à un certain éparpillement des expéditions dans le Sud Lipez, plusieurs véhicules (dont le nôtre) ne parvenant tout simplement pas à parcourir l'itinéraire prévu, même après avoir consacré plusieurs heures d'effort au déneigement de certains tronçons indispensables pour changer de vallée. Malgré ce contretemps, qui nous a obligés à passer deux nuits dans le même village plutôt que de visiter des parties plus reculées du parc, nous avons plutôt été mieux lotis que certains autres groupes qui n'ont même pas pu aller jusqu'aux lagunas blancas/verde.

    Lors de cette expédition, qui fait vraiment partie des incontournables de la traversée du continent sud-américain par les routards, il existe des points de passage presque obligés, mais ce ne sont pas eux qui m'ont le plus ébloui. D'abord, il faut savoir qu'on passe en réalité peu de temps sur le salar lui-même, qu'on ne fait que traverser rapidement pour rejoindre l'Isla Incahuasi où l'on assiste au lever du soleil. Cette île émergeant du salar fait précisément partie de ces points de passage obligés, presque de parc à touristes, et m'a plutôt laissé un mauvais souvenir. J'aime bien les aubes et les crépuscules, j'adore les photographier, mais là vraiment, c'est tout juste si on ne nous dit pas où placer l'appareil et quand appuyer sur le déclencheur. On a vraiment le sentiment d'être un produit en cours de fabrication sur la chaîne de montage d'une usine à touristes industrielle. En plus, l'absence de relief distant et de tout nuage rend objectivement le spectacle un peu plat. Bref, j'ai trouvé cela décevant.

    Un autre de ces passages obligés est la nuit passée dans un hôtel de sel. Là aussi, c'est original et un peu amusant, mais vraiment très chiqué. Cela ne correspond à ma connaissance à aucune pratique historique des habitants locaux, c'est juste un décor pour les touristes, on se croirait dans une version locale de Disneyland. Je ne suis pas spécialement opposé au principe économique/écologique (qui soulève par ailleurs de nombreuses critiques dont la pertinence m'échappe), mais selon moi cela de toute manière rien à voir avec ce que je recherche dans ce genre d'expédition (à savoir les paysages et la faune). On pourrait aussi citer, dans le même genre, les sources chaudes équipées pour la trempette des aventuriers en peau de lapin, et le cimetière des trains vraiment bourré de monde malgré son allure de décharge, qui présente au moins pour sa part l'avantage de l'étrangeté.

    Tous ces petits désagréments ont heureusement été plus que compensés par le magnifique spectacle du sud Lipez. A elle seule, la Laguna Colorada pourrait racheter l'ensemble... Alors pour l'ensemble, on peut bien faire quelques concessions au "vivre ensemble" touristique. Mais la leçon générale est que, comme souvent, il faudrait pouvoir affrêter un véhicule pour deux personnes seulement, et insister très précisément pour définir un programme spécial évitant tous les points de concentration artificiels précités. Il est probable que c'est ce que nous tenterons de faire si nous devons un jour retourner dans ce secteur qui reste peu accessible aux particuliers indépendants munis de leur propre véhicule.

    A la sortie de la figure imposée du grand sud bolivien, Potosi se présentait presque comme une étape optionnelle, elle ne faisait en tout cas l'objet d'aucune attente spécifique de notre part. Eh bien, comme en d'autres occasions, cette caractéristique a finalement été bénéfique à l'expérience, et nous avons finalement non seulement bien aimé cette courte étape d'altitude (plus de 4000 mètres tout de même, soit plus haut que La Paz - de tout notre tour du monde, seules une ou deux nuits au Ladakh, cinq nuits autour de Gokyo et deux nuits à San Pablo de Lipez auront été plus élevées), mais qui plus est, nous l'avons bien aimée pour des raisons qui étaient elles-mêmes imprévues... à savoir pour l'essentiel des raisons culturelles. La plupart des touristes passant dans cette zone se divisent entre ceux qui visitent la mine d'argent (qui constitue la raison d'être historique de la ville) et ceux qui ne le font pas, parfois en partie pour des raisons éthiques un peu obscures (prétendant qu'il s'agit là de voyeurisme, il me semble qu'il y aurait beaucoup à dire sur la question, et pas forcément dans le sens de la pleurniche bienpensante)... Mais en fait, la mine n'est que l'un des éléments constitutifs de la ville, et la présence du musée de la monnaie et de plusieurs édifices religieux (églises, couvents) tisse une histoire complexe qui comprend des ramifications économiques, culturelles et religieuses assez essentielles pour comprendre l'histoire du continent depuis la chute de l'empire inca.

    Nous avons été impressionnés par cette saisissante tranche d'histoire de l'humanité mêlant politique, art, richesses et souffrances, et nous avons poursuivi la phase un peu plus culturelle de nos aventures sud-américaines à Sucre, y reprenant les visites d'églises et de musées. Cependant, cette seconde phase culturelle a été moins marquante que la précédente, moins brute, plus euphémisée, ne serait-ce que par le caractère plus policé de la ville. Sucre peut être considérée comme plus agréable et plus belle que Potosi (altitude moins élevée, climat plus clément, bâtiments mieux entretenus, commerces plus nombreux): je l'ai pour ma part tout simplement trouvée moins authentique parce que plus cosmopolite.

    A titre personnel, j'ai préféré La Paz qui, bien que ville capitale, garde une dimension locale très marquée. C'est sans doute l'une des capitales du monde les plus typiques, encore peu impactée par le fonctionnalisme libéral qui aplanit les différences entre pays et continents; à La Paz, les rues grouillent d'activité, il y a d'innombrables vendeuses de tout et n'importe quoi, des petites échoppes improbables, du bruit, de la pollution, des couleurs, de la musique, et surtout, partout, des costumes folkloriques portés non pas pour répondre aux exigences des touristes, mais tout simplement parce qu'il s'agit encore de la tenue quotidienne des gens ordinaires. A La Paz, il suffit de sortir de son hôtel pour être entouré de toute part d'opportunités photographiques, la seule difficulté étant de faire preuve de suffisamment de discrétion pour éviter d'indisposer la foule, la plupart des habitants préférant manifestement échapper aux objectifs trop invasifs. Il paraît qu'il existe aussi des problèmes d'insécurité, nous n'y avons pour notre part pas été confrontés, alors même que notre appareil photo et notre qualité de touristes était pour le moins voyants...

    La Paz présente une seconde caractéristique particulière: il est difficile d'en sortir, que ce soit pour prendre l'avion ou pour poursuivre la route en bus vers le Nord (excursions vers la haute montagne, lac Titicaca, Pérou). L'aéroport international sur trouve en périphérie de la ville, ce qui signifie que pour l'atteindre il faut sortir de la cuvette dans laquelle s'est construit le centre-ville, et grimper plusieurs centaines de mètres de dénivellé dans les embouteillages. Il a beau exister des téléphériques permettant de court-circuiter une partie de la difficulté, le trajet reste une épreuve telle qu'on peine pour les banlieusards locaux contraints de vivre ce supplice quotidiennement...

    C'est pourtant ce que nous avons fait par trois fois: une fois pour une randonnée d'une journée vers le Pico Austria; une autre pour prendre un vol pour Rurrenabaque et découvrir la forêt amazonienne; une troisième fois pour quitter le pays.

    L'excursion vers le Pico Austria me laisse un bon souvenir. Après nos mésaventures au Népal et compte tenu du peu d'appétence d'Isabelle pour les longues marches et le froid, compte tenu aussi d'une certaine fatigue accumulée après onze mois de voyage et d'une légère baisse de motivation face à la perspective d'un retour de plus en plus imminent, nous avons opté pour une sortie courte (une journée, et environ 800 mètres de dénivellé), considérant qu'une option plus longue serait ou bien trop ambitieuse (l'ascension du Huayna Potosi, une des plus populaires au départ de la Paz, dépasse les 6000 mètres et se termine souvent mal pour les participants, dont les trois quarts n'atteignent pas le sommet) ou bien trop fatigante (dans le cas de bivouacs de haute altitude pour des sorties de plusieurs journées). Dans notre cas, l'ascension s'est faite sans grande difficulté, et nous a tout de même emmenés à 5320 mètres au quatrième point le plus haut de notre parcours autour du monde (après le Renjo La au Népal, 5360 m, Khardung La en Inde, 5359 m, et le Gokyo Ri au Népal, 5357 m) soit curieusement quatre fois la même altitude à 40 mètres près... La ballade est belle, champêtre au début avec quelques fermes et quelques lamas, puis majestueuse dès qu'on longe et qu'on dépasse les lacs d'altitude, enfin impressionnante quand on arrive au sommet pour contempler l'ensemble de la chaîne royale dominée par le Condoriri et le Huayna Potosi. L'ensemble est juste assez difficile pour que nous ayons le sentiment d'un bel effort sans pour autant nous faire douter en route de notre capacité à atteindre le sommet. La descente étant facile, la sortie ne laisse pas de séquelle et dès le lendemain, on est prêts à repartir.

    Je tire un bilan plus mitigé de notre détour vers l'Amazonie. Certes, il a été important, pour le contraste et la variété de l'expérience, d'ajouter cette touche de jungle à notre passage en Amérique du Sud. Mais objectivement, là encore, j'ai le sentiment de n'avoir pas su (pu?) échapper à un circuit touristique largement artificialisé et survendu. Par rapport au prix à la journée très élevé, notamment quand on le rapporte au coût de la vie locale, le service est tristement ramené à des heures de transport sans grand intérêt, des repas à des heures imposées empêchant de profiter des meilleures heures de la journée pour "spotter" la vie sauvage, et le parcours de sentiers balisés interdisant toute improvisation et toute personnalisation du service. L'un des "sommets" de l'expérience a été atteint lorsque, après avoir recherché des anacondas dans des marigots infestés de moustiques, l'un de nos guides a vivement attrapé par la queue le seul specimen localisé, de façon à ce que des dizaines de touristes alentour puissent venir prendre une photo souvenir avant de s'en désintéresser aussitôt. Episode tristement révélateur d'une sorte d'alliance objective entre prestataires et acheteurs d'un service aussi normalisé que dépourvu d'intérêt. Le même mécanisme s'est à peu près répété lors d'une séquence de pêche aux piranhas pratiquement obligatoire, puis au moment de construire un radeau de balsa pour retourner au village... A quoi bon faire semblant d'endosser le rôle d'explorateurs que nous ne sommes nullement, que nous n'avons ni vocation ni capacité à être?

    Au chapitre des bons souvenirs, nous avons tout de même pu voir quelques caïmans toujours impressionnants (seulement au bord du campement, d'ailleurs), des dizaines de magnifiques Huatzin (très beaux oiseaux nichant au bord des cours d'eau) et nombre d'autres oiseaux aquatiques, quelques dauphins d'eau douce (mais rarement dans de bonnes conditions), quelques papillons (mais moins qu'à Iguazu, par exemple), d'inattendues tortues au long cou, et quelques groupes de singes (notamment des sapajous, plus ou moins attirés par la nourriture distribuée par les guides). Dans l'ensemble, j'ai le sentiment que c'est le genre de faune qu'on doit pouvoir rencontrer par une approche toute différente, simplement en se déplaçant en transports locaux d'un village à l'autre et en discutant avec les populations locales...

    Notre dernière étape en Bolivie a eu pour cadre le lac Titicaca, et plus précisément la plus fameuse île de ce lac, à savoir l'île du soleil (Isla del Sol). C'était une étape solaire, justement, et du fait du micro-climat causé par la masse d'eau du lac, les conditions de vie semblent infiniment plus agréables ici qu'à la Paz ou Potosi, à altitude égale. Dans mon souvenir, cette île restera un peu comme une île de Pâques miniature, moaïs en moins et colibris en plus. Le fait de pouvoir embrasser d'un seul regard la totalité de l'île quant on se trouve à son sommet, la contemplation d'un coucher de soleil magnifique sur la ligne ouverte de l'horizon, les ballades toniques et champêtres ouvrant des vues sur les petites exploitations fermières et les murets de pierre, l'ambiance paisible et l'isolement ont été les points communs agissant comme une petite piqûre de rappel un mois après avoir quitté Rapa Nui.

    Après cette étape trop courte, un bref passage par Copacabana, le temps de nous intoxiquer d'une pizza pas fraîche et de trouver un bus pour Cuzco, et nous prenions la direction de la frontière pour découvrir, un peu en roue libre, le dernier pays de la liste de notre tour du monde: en avant vers le Pérou!

    Les "J'aime/J'aime pas" de Manu en Bolivie

    J'ai aimé:

  • La laguna colorada +++
  • Les paysages du Sud Lipez, bien mis en lumière par la neige soufflée en bandes horizontales ++
  • La vue au sommet du pic Austria ++
  • Les femmes en costume traditionnel dans les rues et sur les marchés, notamment à La Paz ++
  • L'isla del Sol, dont l'ambiance nous a un peu rappelé l'île de Pâques ++
  • Les musées de Potosi, témoins de l'étonnante histoire du haut-Pérou +
  • L'accueil chaleureux et le gigantesque asado offert à notre hôtel de Tupiza (le Vargas), après (!) que nous ayons déjà copieusement dîné...
  • La traditionnelle séance de photos dans le salar
  • Le vol de La Paz à Rurrenabaque: moins impressionnant que celui de Katmandou à Lukla, mais offrant tout de même des vues spectaculaires sur la transition entre la haute montagne et le bassin amazonien.
  • J'ai moins aimé:

  • Le peu de temps passé hors du véhicule dans la traversée du sud Lipez.
  • Le salar d'Uyuni, moins spectaculaire que prévu, et que nous n'avons parcouru en définitive que peu de temps (pas plus de deux heures au total)
  • Le regroupement de 90% des touristes exactement au même endroit pour le lever du soleil sur le salar.
  • Le temps passé dans les embouteillages énormes de La Paz, ne serait-ce que pour relier le centre-ville et l'aéroport.
  • La montée imprévue très raide de près de 200 mètres de dénivellé, avec tout notre équipement sur le dos, pour atteindre notre hôtel au sommet de l'isla del sol
  • Sucre, un peu surfaite
  • La qualité médiocre des bus, même dans la classe supérieure
  • La virée en Amazonie, chère et très artificielle
  • La mauvaise organisation des sorties dans la pampa, passant trop de temps dans des zones peu intéressantes, et trop contraintes par une logistique fixe
  • La réputation de mauvaise hygiène alimentaire généralisée dans le pays, donc de turista garantie, qui s'est trouvé confirmée tout à fait à la fin de notre séjour malgré nos précautions à ce sujet
  • J'ai remarqué:

  • Une certaine réserve des boliviens à se laisser photographier, même dans des endroits où les touristes sont nombreux comme au centre de La Paz
  • La déclivité improbable des rues de La Paz. Comment donc les péruviens ont-il pu faire pour établir leur capitale en un lieu si tourmenté?
  • Si c'était à refaire:

  • Nous louerions un taxi à La Paz pour faire de l'affût photographique aux abords des marchés
  • Nous "descendrions" en Amazonie au Pérou plutôt qu'en Bolivie
  • Nous passerions une journée de repos à l'Isla del Sol
  • Nous éviterions le détour par Sucre
  • Nous privatiserions un véhicule et passerions plus de temps dans les endroits plus reculés du Sud Lipez